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Melissa Scanu
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26 novembre 2017

Comment devient-on écrivain ?

Conseil

Comment devient-on écrivain ?

Avant de répondre à cette grande question, il serait bon de définir QUAND on peut se considérer comme étant un écrivain, car c'est une question ambiguë et peut-être un peu taboue où plusieurs réponses sont possibles : Pour être écrivain, suffit-il d'écrire ? D'avoir au moins achevé un roman ? D'avoir été publié par un éditeur ? De pouvoir vivre de sa plume sans autre activité ? Pour ma part, je penche pour la troisième option : je me suis toujours dit que, si je rêve d'être écrivain depuis toujours, c'est lorsque j'aurais signé un contrat avec un éditeur et tenu entre mes mains le fruit de mon travail publié par celui-ci, que je pourrais me dire que, ça y est, je ne suis plus qu'une auteure en herbe, mais véritablement un écrivain. Un petit, mais un vrai tout de même ;) Dans mon humble vision des choses, la frontière entre écrivant et écrivain se situe là. Comme ce rêve se concrétise pour moi cette semaine, je trouve le moment propice pour publier cet article.

À présent, revenons-en à la question : comment devient-on écrivain ? Eh bien... En écrivant. Et écrire, dans ce cas-là, ça doit être quelque chose de naturel et même un besoin vital. Je suis toujours étonnée quand, en lisant des biographies d'auteurs, je lis que tel écrivain a commencé à écrire sur le tard, à l'âge adulte. Personnellement, j'écris depuis toujours, ma première histoire devant remonter au CE1. Je ne dis pas que tout ce que j'ai écrit dans ma vie est bon, loin de là, il y a même « du dossier », c'est le cas de le dire ! Il n'empêche que cela traduit ce besoin que j'avais depuis toujours, et j'ai beaucoup de mal à concevoir qu'on puisse se lancer comme ça de but en blanc. Cela me surprend autant que si j'apprends qu'un sportif professionnel n'a commencé son sport qu'à l'âge adulte, par exemple. Bien sûr, il n'y a pas les mêmes contraintes physiques, et l'âge et l'expérience donnent de la matière pour écrire, mais ce n'est pas parce qu'écrire (contrairement à beaucoup d'autres activités), ne nécessitent pas un gros investissement financier ou physique, que c'est à la portée de tous. Nous possédons tous un ordinateur, des livres, des stylos, du papier, mais ce qui compte vraiment, c'est ce qu'on ressent au fond. J'ai demandé un jour à l'une de mes professeurs de français au collège, pourquoi elle (et accessoirement tous les professeurs de français) n'écrivait pas. Après tout, ils ont fait des études littéraires et connaissent tous les genres, toutes les techniques, en plus de posséder une culture littéraire impressionnante, et ont généralement un très beau style d'écriture, et souvent de l'imagination (comme beaucoup de personnes qui lisent énormément). Elle m'avait simplement répondu : « Parce qu'écrire, c'est un besoin ». Un besoin, plus qu'une envie. Il me semble qu'un tel besoin se manifeste dès le plus jeune âge, mais après tout pourquoi pas ? Après tout, on change, on évolue et on découvre le monde et soi-même tout au long de cette existence.

Je suppose que beaucoup écrivent de manière ponctuelle : parce qu'il leur est arrivé quelque chose qu'ils ont envie de partager par écrit, pour développer une bonne idée, pour accomplir un projet, pour essayer... Mais un véritable écrivain selon moi est quelqu'un qui, à défaut d'avoir écrit toute sa vie, n'a jamais cessé de rêver. De rêver, penser, créer des histoires, pour les autres et soi-même avant tout.

En France, il n'y a pas d'études spécifiques pour les personnes qui se destinent au métier d'écrivain, contrairement à d'autres pays, comme les Etats-Unis qui proposent à leurs étudiants des cursus en « creative writing » par exemple. S'il est vrai que des études secondaires et universitaires où la littérature tient une place importante peuvent aider, cela ne veut pas dire que tous les écrivains actuels sont passés par la case « Prépa littéraire », loin de là ! C'est un plus, une aide pour l'outil d'écrire en ce qu'elle nourrit l'esprit, mais l'essentiel vient véritablement de l'âme, du cœur, des tripes. La passion, ni plus ni moins.

Du reste, quant au fait de pouvoir achever son travail par une publication à compte d'éditeur, je me contenterais de citer le formidable Bernard Werber. Sa phrase s'applique à la réussite d'un écrivain, mais il me semble qu'elle peut également correspondre à plusieurs autres choses. À méditer, donc... « On dit que pour réussir il faut trois choses : le talent, le travail et la chance. Mais que deux suffisent. Talent plus travail, on n'a pas besoin de chance. Talent plus chance, on n'a pas besoin de travail. Travail plus chance, on n'a pas besoin de talent. Vu qu'on ne peut pas agir sur la chance, mieux vaut donc le talent et le travail. »

Donc Talent et Travail pour réussir, et la Passion qui provoque la réussite, bien entendu. 

 

Et vous, comment voyez-vous la chose ? Comment devient-on écrivain selon vous ?

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Commentaires
A
Ma définition de l'écrivain est différente.<br /> <br /> Je ne pense pas que cela soit lié au fait de vivre ou pas de sa plume. Cela ne serait qu'un état de fait. Et comme très peu d'écrivains vivent de leur plume, il y aurait donc très peu d'écrivain.<br /> <br /> Je crois que cela tient à 2 choses : d'abord le besoin d'écrire (écrire tous les jours est signe que cela correspond à une envie), ensuite avoir eu tout le temps cette envie, même si elle n'a pas été matérialisée tout de suite (une forme d'expression artistique de sa personnalité).<br /> <br /> http://arigondas.canalblog.com/archives/2010/02/01/16749173.html
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